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1901 |
Jean Dubuffet
naît le 31 juillet au Havre de parents négociants en vin. |
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1908 |
Entre
au lycée François 1er du Havre.
Etudes secondaires avec comme condisciples Georges Limbour, Armand Salacrou
et Raymond Queneau. |
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1914 |
Naissance
de sa sœur Suzanne. |
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1917 |
S'inscrit
aux cours du soir de l'Ecole des Beaux-arts. |
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1918- 1919 |
Obtient
son baccalauréat et vient à Paris avec Limbour pour
se consacrer à la peinture. Suit les cours de l'académie
Julian qu'il quitte au bout de six mois pour travailler seul.
Fréquente Suzanne Valadon, Elie Lascaux, Max Jacob et Charles-Albert
Cingria. Rend visite à Raoul Dufy dans son atelier. |
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1920- 1921 |
Séjour
à Alger avec ses parents.
Période d'isolement pendant laquelle il s'intéresse aussi
à la littérature, à l'étude des langues et à
la musique. |
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1922 |
Fréquente
l'atelier d'André Masson. |
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1923 |
Séjour
à Lausanne chez son ami l'écrivain Paul Budry, retour
par l'Italie. Service militaire.
Fait la connaissance de Fernand Léger et rencontre Juan Gris
chez le marchand Kahnweiler. |
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1924 |
Doute
des valeurs de la culture. Cesse de peindre (cet arrêt durera huit
ans). Part pour Buenos Aires où il séjourne quatre mois. |
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1925 |
Retour
au Havre où il prend des fonctions dans l'affaire paternelle. |
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1927 |
Se marie.
Mort de son père.
Sa fille Isalmina naît deux ans plus tard. |
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1930- 1932 |
Fonde
à Bercy un négoce de vins en gros et habite Saint-Mandé.
Voyage en Hollande. |
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1933- 1935 |
S'installe
à Paris. Loue un atelier rue du Val-de-Grâce pour travailler
quelques heures chaque après-midi.
Séjour en Suisse. Séparation avec sa femme.
Met son commerce en gérance pour se consacrer à la peinture.
Rencontre Emilie Carlu (Lili, qu'il épousera en décembre 1937)
et s'installe 34, rue Lhomond. Modèle masques et marionnettes. Voyage
en Belgique. |
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1937- 1939 |
Reprend
le chemin de Bercy pour sauver la firme de la faillite et abandonne une
nouvelle fois la peinture.
Mobilisé. Exode. Retour à Paris où il reprend ses affaires. |
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1942 |
Décide
de se consacrer exclusivement à la peinture. Ne cessera plus de peindre
désormais. |
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1943 |
Série
du METRO.
Intérêt pour le Jazz. Par Limbour, fait la connaissance
de Jean Paulhan qui lui amène Pierre Seghers, Louis Parrot,
Paul Eluard, André Frénaud, Eugène Guillevic,
Francis Ponge, Jean Fautrier, René de Solier, Marcel Arland
et René Drouin. Loue une maison rue de Vaugirard où
il travaille chaque jour. |
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1944 |
Vives
controverses lors de sa première exposition à la Galerie René
Drouin à Paris (qui l'exposera régulièrement jusqu'en
1947).
Premières lithographies chez Fernand Mourlot. |
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1945 |
Pierre
Matisse, fils du peintre et marchand à New York, lui rend visite.
Exposition de lithographies, Galerie André.
Emménage avec Lili rue de Vaugirard. Rencontre Henri Michaux. Voyage
en Suisse où il entreprend des recherches sur les productions d' Art Brut. |
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1946 |
Seconde
exposition chez Drouin : MIROBOLUS,
MACADAM ET CIE, HAUTES PATES.
Publie PROSPECTUS AUX AMATEURS DE TOUT GENRE (Gallimard). |
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1947-
1948 |
Première
exposition à New York à la Galerie Pierre Matisse (qui l'exposera
régulièrement jusqu'en 1959).
Premier séjour dans le désert saharien, à El Goléa.
Exposition des PORTRAITS chez Drouin.
Fondation du Foyer de l'Art Brut au sous-sol de la Galerie Drouin
où eurent lieu plusieurs expositions avant l'installation chez Gallimard
puis le départ en 1951 pour les U.S.A.
Publication de son premier texte en jargon LER
DLA CANPANE.
Second séjour au Sahara jusqu'en avril 1948. |
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1949 |
Troisième
séjour au Sahara. De retour, série des PAYSAGES GROTESQUES.
Publie L'ART
BRUT PREFERE AUX ARTS CULTURELS. |
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1950 |
Rencontre
Alfonso Ossorio. Série des CORPS DE DAMES.
Publication de ANVOUAIAJE
PAR IN NINBESIL AVEC DE ZIMAJE et de LABONFAM
ABEBER PAR INBO NOM. |
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1951 |
Première
rétrospective à Paris, Galerie Rive Gauche.
Série des SOLS ET TERRAINS,
TABLES PAYSAGEES, PAYSAGES DU MENTAL.
En novembre, part avec Lili à New York où il séjourne
six mois. Se lie d'amitié avec Yves Tanguy.
Exposition aux Arts Club de Chicago où il prononce en anglais
son allocution ANTICULTURAL POSITIONS. |
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1952- 1953 |
Retour
à Paris, suite des SOLS ET TERRAINS, puis des LIEUX MOMENTANES.
Dessine les TERRES RADIEUSES.
Série des PATES BATTUES,
Séjour à Chaillol avec Pierre Bettencourt pour y peindre un
torrent. PETITS TABLEAUX D'AILES DE PAPILLONS, ASSEMBLAGES D'EMPREINTES.
Travaux de lithographies chez Mourlot. René Drouin et Pierre Matisse
éditent le livre de Georges Limbour L'ART BRUT DE JEAN DUBUFFET
- TABLEAU BON LEVAIN A VOUS DE CUIRE LA PATE. |
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1954 |
Rétrospective
organisée par René Drouin à Paris au Cercle Volney.
Réalise les PETITES STATUES DE LA VIE PRECAIRE.
Voyage entre Paris et l'Auvergne où séjourne Lili pour des
raisons de santé. Série des VACHES. |
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1955 |
Installation
à Vence, construit de grands ateliers et une villa. ASSEMBLAGES D'EMPREINTES
et TABLEAUX D'ASSEMBLAGE.
Première exposition à Londres (Institute of Contemporary Arts). |
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1956- 1957 |
Série
des LIEUX CURSIFS. Vit alternativement à Vence et à Paris. TOPOGRAPHIES et TEXTUROLOGIES.
Première exposition rétrospective en Allemagne (Leverkusen). |
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1958 |
Aménage
un atelier de lithographies rue de Rennes.
Suite des TEXTUROLOGIES.
Première exposition rétrospective en Angleterre (Arthur Tooth
Gallery, Londres) et première exposition personnelle à la
Galerie Daniel Cordier (qui l'exposera régulièrement jusqu'en
1964). |
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1959- 1960 |
Série
des BARBES,
ELEMENTS BOTANIQUES et MATERIOLOGIES.
Suite des lithographies de la série des PHENOMENES.
Commence une série de dessins à l'encre de Chine.
Publication de LA FLEUR DE BARBE,
poème illustré.
Constitution d'archives et organisation du secrétariat à
Paris.
Importante exposition à la Galerie Pierre Matisse et rétrospective
(1942-1960) au musée des Arts décoratifs, Paris. |
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1961 |
Expériences
musicales avec Asger Jorn, puis seul. Edition de disques. Période
de PARIS CIRCUS.
Donation par l'artiste et exposition de l'œuvre graphique au Danemark
(Silkeborg Museum), avec catalogue raisonné. |
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1962- 1963 |
Première
rétrospective à New York au Museum of Modern Art, transférée
à Chicago et Los Angeles.
Retour de la Collection d'Art Brut de New York et installation à
Paris, 137 rue de Sèvres.
Séjour au Touquet dans sa nouvelle maison.
Début du cycle de L'HOURLOUPE.
Rédaction de divers textes relatifs à l'Art Brut. |
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1964 |
Suite
de L'HOURLOUPE exposée à Venise, au Palazzo Grassi.
Installation du secrétariat rue de Verneuil.
Parution du premier fascicule du CATALOGUE INTEGRAL
DES TRAVAUX DE JEAN DUBUFFET.
Première exposition à la Galerie Jeanne-Bucher, Paris
(qui l'exposera régulièrement jusqu'en 1971 puis de
nouveau à partir de 1982). |
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1965 |
Première
exposition à la Galerie Beyeler à Bâle (qui l'exposera
régulièrement jusqu'en 1976). |
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1966 |
Commence
une longue et importante série de sculptures en polystyrène
expansé peintes au vinyle.
Expositions rétrospectives aux Etats-Unis (Dallas et Minneapolis),
à Londres (Tate Gallery) et à Amsterdam (Stedelijk Museum).
Expose L'HOURLOUPE au Guggenheim Museum à New York. |
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1967 |
Peintures
à Vence et à Paris, poursuite des sculptures
peintes, mise au point des transferts sur polyester.
Entreprend la construction du CABINET
LOGOLOGIQUE qui sera présenté à Chicago, Bâle
et Paris avant d'être installé définitivement dans la
Villa Falbala (1975). Ensemble de maquettes d'édifices.
Importante donation au musée des Arts décoratifs (180 œuvres).
Publication aux éditions Gallimard de Prospectus et tous écrits suivants tome I et tome II - tomes III
et IV publiés en 1995 (les écrits de Jean Dubuffet sont réunis et présentés
par Hubert Damisch). |
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1968 |
Installe
de nouveaux ateliers rue Labrouste.
Début des AMONCELLEMENTS en polystyrène.
Publication d'ASPHYXIANTE CULTURE (J.-J. Pauvert). Numéro de l'Arc consacré à Dubuffet
"Dubuffet, Culture et subversion".
Exposition itinérante aux Etats Unis des œuvres de l'artiste
appartenant au Museum of Modern Art de New York.
Exposition EDIFICES (Musée des Arts décoratifs, Paris). Première
exposition à la Pace Gallery, New York (qui l'exposera régulièrement
jusqu'à sa mort). |
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1969 |
Commande
d'un monument par David Rockefeller pour la Chase Manhattan Bank de
New York. Des commandes similaires sont envisagées dans différents
pays.
Constructions de nouveaux ateliers à Périgny-sur-Yerres
près de Paris, et projet de construction de la Villa Falbala.
Première rétrospective au Canada (Musée des Beaux-Arts
de Montréal). Exposition MATERIOLOGIES à la Galerie
Daniel Gervis, Paris. |
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1970 |
Mise
en activité des grands ateliers de Périgny et parallèlement
travaux de terrassement de la Closerie Falbala. Construction du Jardin
d'hiver d'après une maquette d'août 1968.
Mise en chantier du Groupe de quatre arbres pour New York. La réalisation
de ce monument nécessite vite l'agrandissement des ateliers
et l'augmentation du personnel.
Importantes expositions en Suisse à Bâle (Kunstmusuem
et Kunsthalle). |
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1971 |
Série
de dessins pour la construction de découpes peintes et mobiles, les Praticables,
suivie des Costumes de théâtre qui exigent l'aménagement
d'un atelier de grandes dimensions à la Cartoucherie de Vincennes
pour les répétitions du spectacle COUCOU BAZAR. |
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1972 |
Vente
de la maison de Vence suivie de celle des ateliers, deux ans plus tard.
A Paris, les ateliers de la rue Labrouste sont transférés
rue Rosenwald.
Inauguration du Groupe de quatre arbres érigé à New York sur la Chase Manhattan Plaza, suivie
d'une exposition au Museum of Modern Art.
Première exposition à la Waddington Gallery à Londres.
Exposition au musée d'Art moderne de la Ville de Paris. |
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1973 |
Premières
représentations de COUCOU BAZAR accompagnant la rétrospective
organisée à New York (Guggenheim Museum) reprise à
Paris (Grand Palais) avec une seconde version du spectacle.
Découpes peintes destinées aux salles à manger
de réception du nouveau siège de la Régie Renault.
Parutions de L'HOMME
DU COMMUN A L'OUVRAGE (Gallimard), de LA BOTTE A NIQUE (Skira) et d'un Cahier de l'Herne consacré à l'artiste.
Constitution de la Fondation Dubuffet. |
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1974 |
Fin du cycle de L'HOURLOUPE
avec les PAYSAGES CASTILLANS,
SITES TRICOLORES. Longue suite de dessins suivie des PARACHIFFRES.
Travaille à la maquette du Salon d'été commandé par Renault, dont la construction commence dès
la fin de l'année.
Inauguration du Jardin d'émail à Otterlo, Musée Kröller-Muller (Pays-Bas).
La Fondation Dubuffet est reconnue d'utilité publique en novembre. |
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1975- 1976 |
Série
des MONDANITES, EFFIGIES INCERTAINES et LIEUX
ABREGES, suivie des grands assemblages : THEATRES DE MEMOIRE.
Achèvement de la construction à Périgny de la Closerie
Falbala.
Arrêt de la construction par Renault du Salon d'été.
Procès.
Transfert des collections de l'Art Brut à
Lausanne.
Première rétrospective en Espagne (Fundaciòn
Juan March, Madrid). |
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1977- 1978 |
Poursuite
des THEATRES DE MEMOIRE.
Emission télévisée "L'homme en question".
Longue suite de dessins parallèlement à la série
des THEATRES DE MEMOIRE
FIAT organise à Turin une manifestation de projections lumineuses
de peintures augmentées d'une exposition et d'une troisième
version de COUCOU BAZAR.
Rétrospective au Havre (Musée des Beaux-Arts et Bibliothèque
municipale). Première grande exposition au Japon (Fuji Television
Gallery, Tokyo). Exposition de tableaux des premières années
à la Pierre Matisse Gallery, New York. |
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1979 |
Continue
à dessiner beaucoup, puis série des BREFS EXERCICES D'ECOLE
JOURNALIERE.
Quitte l'atelier de Vincennes. |
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1980 |
La Cour
de cassation casse l'arrêt rendu en juin 1978. Le procès contre
la Régie Renault est renvoyé devant la cour d'appel de Versailles.
Reprise du travail interrompu pendant quatre mois avec une nouvelle suite
de dessins avant la série des PARTITIONS.
Rétrospective à Berlin (Akademie der Kunst), reprise à
Vienne, (Moderner Kunste Museum) et l'année suivante à Cologne,
(Joseph Haubrich Kunsthalle). |
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1981 |
Série
des PSYCHO-SITES.
Jean Dubuffet gagne son procès contre la Régie Renault par
un arrêt de la Cour d'Appel de Versailles.
A l'occasion du 80e anniversaire de sa naissance, expositions à New
York (Guggenheim Museum) et Paris, (MNAM-Centre Georges Pompidou). |
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1982 |
SITES ALEATOIRES et longue suite de dessins pour BONPIET BEAU NEUILLE.
Nouvel intérêt pour la lithographie (Atelier Bordas).
Rétrospective à Tokyo (Seibu Museum of Art) reprise
à Osaka (National Museum of Art).
Inauguration du Manoir d'Essor à Humlebaek, Danemark (Louisiana
Museum). |
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1983 |
Travaille
aux MIRES et dessine.
La Cour de cassation de Paris confirme le jugement de Versailles mais Dubuffet
décide cependant de ne pas poursuivre la construction du Salon d'été.
L'état français manifeste l'intention d'édifier une
sculpture dans Paris, Jean Dubuffet propose la Tour aux figures d'une hauteur de 24 m.
Publie BONPIET BEAU NEUILLE (éd. Jeanne-Bucher) et CONJECTURES.
Rétrospective de dessins à Tübingen (Kunsthalle), transférée
à Hanovre (Kunstmuseum) et Munich (Staatliche Graphischen Sammlung).
Inauguration à Houston du Monument au fantôme. |
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1984 |
Continue
à dessiner avant l'ultime série des NON-LIEUX qui l'occuperont jusqu'en décembre.
Le pavillon français de la Biennale de Venise lui est consacré (série des Mires).
Inauguration à Chicago du Monument à la bête debout.
Première grande exposition organisée par la Fondation
Dubuffet en Suède, Malmö Konsthall. |
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1985 |
Le site
pour l'implantation de la Tour aux figures est choisi dans l'île Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux.
Pendant l'hiver dessine et rédige dans l'urgence sa BIOGRAPHIE AU PAS DE COURSE.
Jean Dubuffet décède à Paris le 12 mai. |
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